Jacques Offenbach grandit à Cologne où il est né le 20 juin 1819. Il étudie le violoncelle et face à son talent ses parents l’envoient étudier à Paris. Il a quatorze ans et est admis au Conservatoire. Il intègre bientôt l’orchestre de l’Opéra Comique. Il peut y découvrir à souhait le répertoire lyrique et rencontre Halévy qui lui donne des cours de composition. Bientôt, il quitte l’Opéra et vit de quelques cours, de concerts de musique de chambre et de l’écriture, il rencontre la jeune Herminie qui devient son épouse après son retour, auréolé de succès, d’une tournée à Londres.
Offenbach pose son dévolu sur le théâtre : il veut y consacrer sa musique, même s’il compose d’autres genres d’oeuvres.
Il profite de l’Exposition universelle de 1855 pour ouvrir un petit théâtre à proximité, sur les Champs-Elysées : le théâtre des Bouffes-Parisiens. Des pièces musicales d’un nouveau genre, qui se moquent des moeurs du public même qui les écoute et qui rit, se glissent dans le programme : les Opérettes. Le théâtre attire rapidement les foules et pour Offenbach, c’est le début de la célébrité. Sa renommée ne cesse de croître et s’étend jusqu’à Londres, Berlin et Vienne. En 1858, libéré par la préfecture des contraintes imposées par la censure, il peut enfin s’exprimer tout à son aise. Cette nouvelle liberté aboutit à la naissance et au triomphe de son premier opéra bouffe Orphée aux enfers !
Initialement Italien, ce terme est repris par Offenbach pour une partie de ses oeuvres. L’opéra bouffe se différencie de l’opérette par ses sujets très satiriques dans lesquels il vise les institutions du Second Empire et les moeurs de la société. La guerre entre la France et l’Allemagne contraint Offenbach à se tenir éloigné de Paris où ses origines le rendent indésirable. Il envoie sa famille en Espagne, et part d’abord pour Étretat, puis Bordeaux, Milan, Vienne… À son retour, l’avidité du public du Second Empire pour le plaisir et la dérision a fait place au goût pour le spectacle et le rêve, le public de la IIIe République cherchant à oublier la défaite et les années difficiles. Même si Offenbach est affaibli par la maladie et la goutte, sa carrière reprend et il va s’adapter à ce changement de société.
Malade et endetté, il entame une tournée aux États-Unis, et il continue à écrire, à créer. Il a maintenant bien compris les nouvelles attentes du public. Il compose des opéras-comiques patriotiques qui remportent un grand succès comme la Fille du Tambour Major Sa dernière oeuvre : Les Contes d’Hoffmann cet opéra fantastique qu’il devine être le couronnement de sa carrière est créé le 10 janvier 1881, trois mois après la mort du compositeur, la nuit du 4 au 5 octobre 1880, et est devenu l’un des opéras français les plus joués dans le monde.